Qu’attendent vraiment les jeunes de leur premier emploi ? Et cette image correspond-elle à la réalité ? Pour le savoir, nous avons organisé un débat entre employeurs et étudiants le mercredi 8 mai, en collaboration avec la Haute École PXL (Hasselt) et le réseau flamand des entreprises Voka Limburg.
Dorianne Aussems, présentatrice et modératrice de MNM, a rencontré trois étudiants de la faculté « People & Society » au sein de la Haute École PXL : Angelina Beernaert, Sydney Sourbron et Thijs Vroonen. Le panel des employeurs comprenait quant à lui Nadja Meerten, de Greenyard, Caroline Creemers, de H. Essers, et Bart Claes, de CRG. Ensemble, ils ont discuté des résultats les plus frappants de l’enquête consacrée à la Génération Z en entreprise que nous avons menée auprès de 100 étudiants et 80 employeurs.
Au programme : un débat intense, qui a fait froncer de nombreux sourcils sur des « sujets brûlants » tels que les prétentions salariales et les heures supplémentaires.
Cinq résultats surprenants :
La génération Z est-elle une génération de demandeurs d’emploi ? Alors qu’un jeune sur trois prévoit de rester chez son premier employeur pendant au moins trois ans, la pratique montre qu’il en va tout autrement : neuf membres de la génération Z sur dix changent d’emploi dans les trois ans (10 % restent moins de six mois, 32 % entre six mois et un an, 52 % entre un et trois ans).
Les jeunes diplômés sont-ils flexibles ? En ce qui concerne les heures supplémentaires, les résultats de notre enquête ne laissent aucun doute : pour sept jeunes sur dix, les heures supplémentaires ne sont pas une option. Et s’ils doivent malgré tout en faire, ils veulent qu’elles soient entièrement payées ou compensées. Environ 40 % des étudiants attachent également de l’importance à un équilibre optimal entre carrière et vie privée.
Les étudiants pensent que les entreprises s’intéressent en premier lieu aux hard skills, telles que les compétences et les diplômes, lorsqu’elles recrutent un jeune diplômé. Pourtant, dans la pratique, les employeurs évaluent surtout l’attitude du candidat, avant les compétences telles que le multilinguisme ou l’esprit analytique. Les employeurs attachent également plus d’importance à la flexibilité qu’au diplôme.
Nadja Meerten, de Greenyard, confirme que les connaissances restent importantes, mais que l’attitude d’un candidat pèse dans la balance pour un employeur. « La capacité à travailler en équipe, la prise d’initiatives et l’intérêt manifesté sont des atouts majeurs pour une jeune recrue.
Les entreprises très engagées en faveur du développement durable et de la diversité ne disposent pas nécessairement d’un avantage auprès de la génération Z. D’après notre enquête, les étudiants placent l’image d’une entreprise en dernière position lorsqu’ils choisissent leur futur employeur. Le contenu de la fonction vient en tête des priorités, suivi du salaire et de l’ambiance de travail. Les starters apprécient aussi la sécurité d’emploi et la responsabilité dans leur travail.
La moitié des entreprises interrogées proposent à un jeune diplômé un salaire net moyen compris entre 1500 et 2000 euros. Plus de six jeunes sur dix s’attendent cependant à un premier salaire net supérieur à 2000 euros. Il existe donc un fossé entre employeurs et employés : à peine 6 % des entreprises accordent à leurs nouvelles recrues un salaire net moyen de 2500 euros ou plus.
Sydney Sourbron, étudiante à la Haute École PXL, admet que les étudiants visent un salaire de départ élevé. “La vie est chère, alors je prétends à un salaire de 2000 euros nets. Plus une voiture de société après deux ans.”
Ce débat et les résultats de notre enquête fournissent des indications précieuses sur les préférences et les attentes professionnelles de la génération Z. Le fossé entre les générations présente à la fois des défis et des opportunités pour les entreprises qui cherchent à attirer et retenir de jeunes talents.
Pour réussir l’intégration de la génération Z dans les entreprises, les employeurs doivent être le plus possible en phase avec les attentes de ces jeunes et y répondre intelligemment.
Adressez-vous à nos experts en relations humaines.
CONTACTEZ-NOUS